Comme par magie

Oubliez tous les préjugés que vous avez sur la magie. À mille lieues du divertissement désuet, loin des stéréotypes et décors surannés, avec The Magician le spectacle d’illusions reprend ses lettres de noblesse. Entrez dans le très chic NoMad hôtel. Feu de cheminée, banquettes de velours rouge, ambiance feutrée. Une hôtesse en tenue Charleston vous confiera un jeu de cartes et vous invitera à vous rendre au deuxième étage de l’hôtel. Perdez-vous dans les couloirs, passez la chambre 213 et découvrez une salle de spectacle dérobée, transformée en cabaret des années 20. Installez-vous et commandez un cocktail – on vous conseille le Golden Pineapples servi dans un grand shaker vintage en forme d’ananas.

Oubliez tous les clichés sur les grands prestidigitateurs – d’Houdini à David Copperfield. Lorsque Dan White fait son apparition, c’est un trentenaire ténébreux, un dandy en costume trois pièces qui se tient devant vous. C’est surtout un illusionniste hors pair. Il revisite quelques classiques : escamotage de cartes sous vos yeux, numéro de lévitation à quelques centimètres de vous. Chantre du renouveau de sa discipline, Dan White n’hésite pas aussi à innover et recourir aux nouvelles technologies dans ses numéros. Pas de lapins qui sortent d’un chapeau mais des tours de passe-passe high-tech avec votre iPhone.

Oubliez toutes vos certitudes, vos repères cartésiens car tout vous échappera. Comment l’alliance d’un membre de l’assistance se retrouve en quelques minutes scellée sur le pied d’un verre à vin à l’autre bout de la salle ? Comment un ticket de loterie imprimé et confié à un spectateur au début du tour contiendra les 6 numéros énoncés au hasard par les invités quelques secondes plus tôt. Le public est médusé, le mystère intact. C’est (presque) obsédant. Pendant l’heure et demi de représentation, Dan White vous ensorcelle et vous ressortirez du NoMad hôtel envoûté par l’art de la prestidigitation et fasciné par cette esthétique de l’illusion.